Partenariat S.P.I.P

Les interventions en partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) de l’Orne

 

  • Ateliers au Quartier pour Peines aménagées du Centre pénitentiaire d’Alençon-Condé Sur Sarthe

Les interventions du centre social au QPA s’intègrent au programme d’insertion mis en œuvre dans cet établissement par le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation.

Ainsi, nous proposons des ateliers, en lien avec les compétences des acteurs du centre social et permettant aux détenus de diversifier ou de découvrir des compétences transférables, nécessaires à la préparation de leur sortie.

3 ateliers peuvent être proposés au SPIP :

  1. Les ateliers code de la route, préparent à l’examen théorique du code de la route et tentent de prévenir les conduites à risques. Ils se déroulent sur 2 séances de 2h30 par semaine. Ces ateliers se développent avec les mêmes méthodes qu’au centre social : cours détaillés par thème puis série à thème puis série de 40 questions. Les détenus ont la possibilité de travailler alors sur les boitiers type examen. Chaque séance peut accueillir jusqu’à 8 détenus.
  2. L’atelier cuisine, permet d’acquérir ou de développer des compétences professionnelles et sociales par la participation à un atelier collectif de cuisine. Il se décline en 7 séances et peut accueillir jusqu’à 8 détenus Lors de la première séance, nous y abordons les connaissances théoriques de base : les règles d’hygiène, le lavage de mains, la conservation des aliments, les groupes d’aliments, la notion d’équilibre alimentaire, le calendrier des fruits, légumes, viande et poisson… Les détenus signifient également leurs souhaits, envies, aversions et/ou allergies. Ensuite, nous passons aux ateliers pratiques pour 6 séances. Moment de partage et de convivialité, cet atelier est un outil permettant d’appréhender de nombreuses compétences transférables en milieu professionnel ou dans les relations sociales : écoute et respect des consignes, travail en binôme, organisation des tâches,  prise en compte des autres, respect du temps imparti, échange de compétences… Il fait appel au savoir-faire et savoir-être de chacun et se termine par le partage du repas élaboré.
  3. L’atelier conso-budget, sensibilise aux subtilités de la consommation afin d’aider les personnes à mieux maîtriser leurs dépenses et à faire des choix budgétaires en toute connaissance de cause. Il s’organise autour d’un plateau de jeu type « Monopoli ». Il se décline en 4 séances d’1h30 et accueille 4 détenus maxi par groupe. Le jeu reprend les questions de gestion du quotidien. Lors de la première séance, nous faisons plus ample connaissance autour d’un « ice breaker » (briseur de glace).

Ces ateliers ont lieu durant chaque programme d’insertion (4 par an).

Nous participons régulièrement à des réunions bilan où le parcours d’insertion de chaque détenu est évalué. Assistent à ces réunions tous les intervenants extérieurs, les représentants du service pénitentiaire d’insertion et de probation et le service pénitentiaire.

  • Accueil de personnes en aménagement de peine ou en Travail d’Intérêt Général.

 

Dans le cadre de la loi sur « la prévention de la récidive et l’individualisation des peines » portée par Christiane Taubira et entrée en vigueur le 1er octobre 2014, le Centre social Édith Bonnem a signé une convention avec le SPIP afin d’accueillir des détenus en aménagement de peine.

Le Centre Social accueille aussi, depuis plusieurs années, des personnes condamnées à une peine de Travail d’Intérêt Général.

Les aménagements de peine favorisent la réinsertion de la personne condamnée et évitent le risque d’ancrage dans la délinquance :

– 63 % des personnes libérées en fin de peine sans contrôle et sans suivi ont été recondamnées dans les cinq ans,

– contre 39 % des personnes dont la sortie a été préparée dans le cadre d’une libération conditionnelle.

Les Français jugent les aménagements de peine plus efficaces que la prison :

– 96 % d’entre eux souhaitent conserver la prison mais 77 % pensent qu’elle ne dissuade pas les délinquants.

– Deux Français sur trois (64 %) considèrent les aménagements de peine comme un levier d’action efficace pour éviter la récidive.

Source : Infostat Justice n°122 – juin 2013

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